Ce professeur agrégé,
maintenant à la retraite, utilise les TIC depuis de nombreuses années.
Il a réalisé plusieurs CD-Rom commercialisés par la sociélé Micrelec.
Il travaille actuellement sur le nouveau programme de 3ème.
Informatique et SVT
Dans
les années 85-90 c’est l’utilisation de l’EXAO et des rares
logiciels de simulation du marché qui m’a convaincu de l’intérêt de
l’informatique, notre équipement logiciel
s’est accru et à partir de là j’ai commencé à réaliser des
documents pour les élèves (dossiers etc.). En 98 j’ai réalisé un
cd-rom sur l’ancien programme de TS et les années suivantes la série
seconde, première et terminale S. J’ai également réalisé un cd-rom
sur l’utilisation des pelotes de réjection et
un ensemble de fiches méthodologiques pour les TPE avec l’aide de collègues.
J’ai choisi d’utiliser le langage html avec un éditeur simple,
d’abord Frontpage puis Dreamweaver. Je voulais que ces logiciels soient
facilement modifiables et adaptables par les utilisateurs. Ils comportent
des TPs et des documents à utiliser en cours (avec un vidéo-projecteur).
Une version professeur comportait des éléments
de correction que le professeur pouvait
mettre en ligne sur le réseau du lycée. La dernière version du
logiciel insistait sur l’épreuve d’évaluation des capacités expérimentales.
Il y a 3 ans, j’ai préparé rapidement un cd-rom pour la classe de 3e
devant l’intérêt des élèves j’ai lancé celui de 4°
nouveau programme et je travaille sur celui de 3e.
A chaque fois des élèves m’ont aidé : schémas, dessins,
photos et surtout animations.
J’ai
essayé de prendre en compte dans les cd-roms collège le B2i, les fiches
d’évaluation et le socle commun de connaissances. J’ai aussi dans ces
deux cas essayé d’introduire l’utilisation
des cartes conceptuelles tant dans la phase de réflexion au début
d’un thème que dans celle de mémorisation des connaissances : la
carte conceptuelle est un
outil qui a du mal à s’imposer en France !
Si
dans les années 90, l’utilisation d’un ordinateur était quelque
chose de nouveau pour les élèves, ce n’est plus le cas ! J’ai
souvent utilisé le logiciel Titus et les images satellites, mais que dire
de l’emploi de Google Earth ! Il faut faire passer les élèves
d’une logique de consommateurs à une logique de producteurs. On
utilisera toujours des logiciels de simulation ou d’EXAO mais il va
falloir passer à la réalisation de documents personnels et à
l’utilisation de ressources du multimédia. L’obstacle à éviter,
c’est le tout numérique : l’observation du vivant, l’expérimentation,
la sortie sur le terrain ou dans la cour sont primordiaux mais
l’utilisation des TICE va leur apporter un intérêt supplémentaire.
A
tous les niveaux des travaux sur thèmes existent et doivent impliquer les
TICE, que ce soit les IDD, les thèmes en 3° et seconde, les TPEs en
première ; c’est là un lieu privilégié d’apprentissage de
nombreuse capacités, qui seront réinvesties dans les études futures.
J’ai vu travailler des 5° sur la réalisation d’un cd-rom sur leur
voyage en Mauritanie, des élèves de seconde produire des pages html sur
les différents aspects de la pollution dans le cadre d’un projet
Comenius et des élèves
en TPEs travailler sur des expériences de transgénèses, filmer et
photographier leurs résultats et expliquer leur travail dans un cd-rom et
l’exposer à leur jury en s’appuyant sur une présentation PowerPoint.
Avant
de produire il faut se documenter
les élèves sont friands d’Internet ( accessoirement du
copier-coller !), c’est à ce moment que le rôle du professeur est
primordial…et formateur.
Si
j’ai vu en 40 années d’enseignement, changer beaucoup de choses, il y
a des constantes : lors de mon stage
de CAPES en 63 , mon professeur faisait des diapositives pour
ses cours, 40 ans après de jeunes collègues réalisent un cd-rom sur
l’Histoire des Alpes… Les élèves apprécieront toujours les
professeurs qui travaillent pour eux !
Il
y a deux autres aspects de l’usage des TICE que je n’ai pratiquement
pas abordé : l’utilisation du son et de la musique d’une part et
d’autre part celle du courrier électronique et de l’échanges de
documents avec d’autres écoles à l’autre bout du monde.
Les
cartes conceptuelles
J’ai
découvert les cartes conceptuelles il y a 3 ans à travers Thinkgraph,
logiciel gratuit simple mais un peu fruste sur le plan graphique. J’ai
découvert les cartes conceptuelles il y a 3 ans à travers Thinkgraph,
logiciel gratuit simple mais un peu fruste sur le plan graphique. J'utilise
maintenant Mindgenius Education qui
coûte environ 90 euros et qui est distribué en France par IDergie.com,
avec une aide en français.
En
même temps j’ai lu le livre de « l’inventeur » Tony
Buzan et un livre d’enseignement anglais utilisant ces cartes.
Le
logiciel propose différentes présentations possibles, la possibilité
d’intégrer des images ou des textes flottants, et différents autres
symboles pour associer les idées.
Les
possibilités graphiques sont importante s
: fond coloré, flèches,
liens etc. Les cartes sont exportables sous différents formats, Word,
PDF,HTLM, etc. ce qui beaucoup de possibilités !
On
trouvera plusieurs exemples de
cartes dans différents domaines : révisions niveau
secondaire, prises de notes niveau faculté.
Comme
le précise Burzan, une carte doit solliciter plusieurs facultés
mentales, le texte est, important mais aussi la couleur, l’harmonie de
l’ensemble, les images, ceci en vue de mémoriser les connaissances qui
sont incluses dans la carte. J‘ai utilisé cette technique à plusieurs
occasion s :
pour faire du « brainstorming » en préparant un thème avec
les élèves ou pour rassembler des connaissances à la fin d’un
chapitre. L’idéal serait que l’élève construise lui-même la carte
à la fin d’un chapitre, puis la relise au bout d’une heure, un jour,
une semaine, en se remémorant à chaque fois la signification de chaque
nom et chaque image utilisée.
On
peut contester la
validité de la méthode et des applications, une collègue de physique
m’avait expliqué qu’elle avait un esprit scientifique, qui
fonctionnait de façon linéaire et que cette vision globale, synthétique
… et artistique ne convenait pas aux disciplines scientifiques. Je pense
que c’est à l’usage que l’on pourra juger de l’efficacité des
cartes conceptuelles et donc je ne peux que vous conseiller de faire un
essai avec vos élèves ou pour vous On
peut contester la
validité de la méthode et des applications, une collègue de physique
m’avait expliqué qu’elle avait un esprit scientifique, qui
fonctionnait de façon linéaire et que cette vision globale, synthétique
… et artistique ne convenait pas aux disciplines scientifiques. Je pense
que c’est à l’usage que l’on pourra juger de l’efficacité des
cartes conceptuelles et donc je ne peux que vous conseiller de faire un
essai avec vos élèves ou pour vous-mêmes.
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